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Questions reçues du collège Édouard Quéaud

1 mars 2016

Questions des 6ème C

Les carottes

Bonjour,
est-ce que la carotte peut s'enfoncer dans un rocher ? Comment peut-on éviter les rochers ? Utilisez-vous des radars pour repérer les roches ?
Où rangez-vous les carottes sur le bateau ?
Les 6e C de Quéau


Réponses

Est-ce que la carotte peut s'enfoncer dans un rocher ? Comment peut-on éviter les rochers ? Utilisez-vous des radars pour repérer les roches ?

Merci pour votre question. Il est vrai qu'à Portsall, ce ne sont pas les rochers qui manquent.

Nous avons un radar (précisément c'est un sondeur de sédiments) qui envoie des ondes qui permettent de repérer les roches. Pour schématiser, les ondes traversent les sédiments mais pas les roches.

On peut voir sur la photo l'écran qui permet d'observer le fond. On y voit les couches sédimentaires.

L'écran du sondeur multifaisceaux

Ou rangez-vous les carottes sur le bateau ?

Dans la cuisine... !

Blague à part, les carottes quand elles sortent de l’eau mesurent de 40 à 70 mètres de long. À peine sorties de l’eau, elles sont découpées par les équipes scientifiques en portions de 150 cm. Les premières analyses ensuite sont réalisées. Puis elles sont mises dans des boîtes et référencées : nom du bateau, numéro de la campagne, numéro de la carotte, année du carottage, profondeur...

Le haut et la bas sont inscrits également sur la boîte (Top/ bottom).

Elles sont ensuite rangées dans un container climatisé et maintenues à une basse température.

Remontée d’une carotte

Lionel et toute l'équipe ACCLIMATE



3 mars 2016

Questions des 6ème D

Folie de question

Bonjour,
Combien pèse une carotte ?
Est-ce que les courants sont forts ?
Où dormez-vous ? (dortoir ?)
Que mangez-vous ?
Combien êtes-vous sur le bateau ?
Est-ce que c'est difficile d'être en mer ?
Combien faites-vous de carottes par jour ?
6e D de Quéau


Réponses

Combien pèse une carotte ?

Pour la carotte qu’on appelle « calypso » on estime son poids à 15kg pour une portion de 150cm. La première carotte mesurait 44m. On peut estimer son poids à ... (à vous de calculer).

Ce poids correspond au sédiment. Le carottier lui pèse beaucoup plus lourd : de 3 à 10 tonnes. C’est ce poids qui lui permet de s’enfoncer dans le sol. Il est suspendu à un câble très solide et très long (plusieurs kilomètres).

Le Calypso permet de collecter de très longues carottes

Est-ce que les courants sont forts ?

Nous sommes allés poser la question à la passerelle auprès de l’équipage. Le chef de quart nous a expliqué qu’il y avait des courants très forts nommés courants des aiguilles près de la côte sud-est africaine que nous avons longée. (Voir image courant des aiguilles)

Les navires commerciaux profitent d’ailleurs de ces courants pour faciliter la navigation. Quand plusieurs courants se rencontrent cela peut créer de grandes vagues.

Dans cette zone il a été observé des vagues de 20 mètres. Heureusement c’est très rare. Nous avons profité du courant des aiguilles pour descendre vers le sud. Actuellement nous nous sommes éloignés des côtes et le courant devient moins fort. Il y a quand même la rencontre entre plusieurs eaux : celles de l’océan Indien, des mers australes et de l’Atlantique.

Le courant des aiguilles

Où dormez-vous ?

Le bateau est suffisamment grand pour que nous ayons chacun notre cabine.  Il faut se rappeler ici que le Marion Dufresne assure également la logistique des terres australes et sert dans ce cadre de ‘paquebot’ lors des relèves.  Pour cette campagne scientifique nous sommes moins nombreux que lors des relèves.

Elles ne sont pas toutes de la même taille. Selon l’étage, l’impression de mouvement n’est pas la même. Plus on est en hauteur, plus ça tangue. Mais plus on est bas, plus on entend le moteur du bateau et on peut sentir des odeurs de gasoil.

Vue d'un sabord

Combien êtes vous sur le bateau ?

L’équipage du bateau est composé de 47 personnes, l’équipe scientifique (nous) de 36 personnes.
Nous sommes donc 83 personnes sur le bateau ; lorsqu’il est plein il peut prendre 160 personnes à bord.
Il y a plusieurs métiers sur le bateau : cuisiniers, maîtres d’hôtel, mécaniciens, marins, scientifiques, ingénieurs, médecin, metteur en scène...

Est-ce que c’est difficile d’être en mer ?

Être en mer demande au corps un temps d’adaptation. Nous n’avons pas tous l’habitude d’être en mouvement. Cela entraine certains déséquilibres.
Certains ont eu la malchance de souffrir du mal de mer. Cela se caractérise par un teint plutôt pâle et des désordres digestifs (nous ne vous ferons pas de description détaillée). Au bout de deux nuits, les organismes commencent à s'adapter.

Un système de quart est mis en place. Chacun travaille (au moins) deux fois 4h. Les horaires sont : 8h-12h/20h-0h, 12h-16h/0h-4h et 16h-20h/4h-8h. Comme vous pouvez l’imaginer, les rythmes habituels sont un peu bouleversés.

Dans trois jours nous devrions trouver des conditions météorologiques dégradées avec plus de 30 nœuds de vent. Cela risque de remuer.

Mal de mer

Combien faites-vous de carottes par jour ?

Cela dépend de la profondeur. Le câble descend à une vitesse de 1m par seconde. Pour la première carotte le fond était à environ 4500 mètres de profondeur. Rien que pour toucher le fond cela a pris environ 1 heure 30. Et autant pour remonter. En tout avec les différentes préparations nécessaires, cela a pris 9 heures pour prélever la première carotte. C'était exceptionnel, car lent au démarrage. Normalement il faut environ 5h30 pour un carottage à cette profondeur

On peut imaginer en faire 4 en 24 heures à cette profondeur. Si c’est moins profond, on peut, peut être, en faire davantage.

Lionel et toute l'équipe ACCLIMATE



11 mars 2016

Questions des 6ème D

Quoi de neuf?

Bonjour,

As-tu vu des animaux ?

Combien de miles avez-vous parcouru depuis le début ?

Est-ce difficile de boire et de manger quand le bateau bouge ?

Le lit est-il moelleux ?

Les 6e D de Quéau


Réponses

Bonjour à tous !

Bonjour,

As-tu vu des animaux ?

Vous avez peut-être lu dans les questions précédentes que nous avons rencontré un groupe de globicéphales ainsi qu’un dauphin sablier. Cela a été un moment très fort et très touchant. Ils sont restés plusieurs heures près du bateau. Il y avait un peu de soleil à ce moment-là ce qui a permis de prendre quelques belles photos. On leur a demandé s’ils connaissaient Portsall mais ils ne nous ont pas répondu. Bizarre.

Sinon, nous nous sommes habitués à côtoyer les albatros et les pétrels qui ne semblent pas être éprouvés par le vent et le froid. Pour l’instant, les baleines se cachent.

Combien de miles avez-vous parcouru depuis le début ?

2700 miles à ce jour. La traversée de l’Atlantique du Havre à New York fait 3000 miles ;)

Est-ce difficile de boire et de manger quand le bateau bouge ?

Quand le bateau bouge vraiment, comme ces jours-ci, tout est un peu plus compliqué.

Prendre une douche, dormir, se lever en pleine nuit, enfiler son pantalon, marcher sur le pont, danser, jouer au badminton... Il arrive que les assiettes et les verres glissent sur la table et cela provoque quelques rigolades ou de légers agacements. Les verres sont des verres spéciaux pour la mer avec des fonds assez lourds pour qu’ils ne tombent pas.

Mais globalement, on s’adapte et je pense que cela va nous faire bizarre quand nous serons sur la terre ferme.

Le lit est-il moelleux ?

Nos cabines et lits sont très confortables. On ne peut pas se plaindre, d’autant qu’on a chacun notre cabine. Mais quand même je préfère mon lit chez moi à Brest ;).

Je me suis aperçu que Xavier qui travaille dans le bateau pour l’institut polaire vit à Landunvez.

J’ai une question pour vous : le monde est-il petit ou grand ?

A bientôt,

Lionel et toute l'équipe ACCLIMATE

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