-A +A

Jours 10 et 11

10/03/2016, 8h30
Lat : 49°05’S Lon : 5°51’E  via 45°49'S de lat et 6°22’E de lon.
Cap à 185° vitesse 15 nœuds
Température de l’air 5°C à 8h30
Température de l’eau 6°C à 8h30
Vitesse du vent : 35 Nœuds

Nous sommes déjà le 10, nous commencerons donc par hier.

Une entrée du matin du 9 :

A 6h du matin le soleil se lève ; on est à la latitude 46°35'S et la longitude 7°17'E, la température de l'air et de l'eau sont de 7°C dans l'océan ouvert. Quand il n'y a pas de soleil les écarts de température entre air et eau peuvent être petits.

Levé de soleil du 9 mars

Cap au nord, pour ceux qui ne l’aurait pas encore remarqué, et nous voilà déjà au-dessus de la « Meteor Rise.»   Dans cette zone d’exploration des sédiments, les profondeurs varient de -4500m a -1000m.  C’est assez accidenté là-dessous !  Parfois plus de 2200m de différence de profondeur en quelques centaines de mètres.  Les différents éléments de ce vaste paysage dessinent les fonds marins. Le sondeur de sédiments nous révèle la nature des sédiments et des roches du sous-sol marin.  Entre les grandes falaises volcaniques des accumulations sédimentaires illustrent l'histoire de la zone : sédiments de contour déposés par les différents courants, sédiments hémipélagiques, qui, par décantation, remplissent d'une signature homogène les espaces disponibles.  Une quantité inouïe de glissements de terrain se déroulent sous nos yeux, ou du moins sous ceux du sondeur de sédiments.  L’image ci-dessous nous, et vous, permet d’observer ces niveaux chaotiques en orange, rouge... la pente et la néotectonique déclenchent sans cesse les innombrables glissements que l'on observe grâce au sondeur de sédiments.

Glissements de terrain dans la Meteor Rise (haut : carte sous-marine, bas : écran du sondeur)

Mais assez de poésie sous-marine !

Oui, vous avez bien lu, hier nous faisions cap au nord !  Et, en fait, avant-hier c’était déjà le cas !  Pourquoi ce demi-tour ?

Avant-hier une dépression était annoncée au sud, dépression qui aurait rendu le travail de carottage et le travail sur le pont impossible. Or le temps de bateau est bien trop précieux pour le passer dans l’attente d’un temps plus clément.  Après une rencontre au sommet, décision a été prise de se diriger vers une zone qu’il est souhaitable d’explorer et où il était possible de pouvoir travailler.  Et voilà pourquoi, dans le journal du 8 mars, nous faisions déjà cap au nord.
 

Mais, tout cela ne doit pas occulter la nouvelle du 9 mars.  

L’apparition en grand nombre de globicéphales et l’apparition d’au moins un dauphin sablier.  Cela était suffisamment attendu des écoles qui participent au suivi de la campagne pour justifier du flash d’information d’hier.  Vidéo et photos sont disponibles (ici), mais en voici deux autres !

Dauphin sablier

Globicéphales

Pourquoi ces animaux sont-ils apparus là ?  Nous n’avons pas de biologiste à bord, on ne peut que deviner ce qu’il en est.  Les uns pensent qu’il s’agit d’un hasard heureux.  Les autres, plus superstitieux, ils sont rares à bord, pourraient imaginer un signe de Neptune, heureux que l’on s’intéresse à la « Meteor Rise ».  D’autres, plus sérieux, pensent que la présence de cette élévation sous-marine permet une productivité biologique plus importante, qui dit productivité biologique dit poissons, petits et gros, qui dit poissons petits et gros, dit nourriture pour les dauphins et globicéphales.  Y a-t-il un ou une biologiste parmi les lecteurs ?  Expert ou experte en cétacés.  Si oui aidez-nous en nous écrivant à questions@sea.acclimateproject.eu!

A présent, la météo ayant évolué, c’est sa nature, nous faisons à nouveau route vers le sud !

A bientôt !

Date: 
09/03/2016 et 10/03/2016

User login